#Pasdevagues
Publié le 22/10/2018 à 17:51

Communiqué de presse

Pas de vague !

L’émotion a Ă©tĂ© vive dans le monde enseignant Ă  la vue de la vidĂ©o montrant une professeure menacĂ©e par un Ă©lĂšve armĂ©. Que l’arme soit factice ou non, il n’en demeure pas moins que l’acte est d’une violence inouĂŻe pour notre collĂšgue.

La CGT Éduc’action condamne cet acte et a accompagnĂ© la collĂšgue dans ses premiĂšres dĂ©marches. Elle apporte son soutien Ă  l’ensemble du personnel de ce lycĂ©e.

L’École n’est pas en dehors de la sociĂ©tĂ© et la violence s’est dĂ©veloppĂ©e, ces derniĂšres semaines, dans et autour des Ă©tablissements, notamment en Ile de France oĂč deux jeunes mineurs sont dĂ©cĂ©dĂ©s dans des affrontements inter quartiers. Le gouvernement a laissĂ© des quartiers entiers Ă  l’abandon. La violence dans les Ă©tablissements n’est, hĂ©las, pas un fait nouveau. Elle reflĂšte un vĂ©ritable malaise social et place les enseignant·es en premiĂšre ligne.

Christophe Castener, ministre de l’IntĂ©rieur et Jean Michel Blanquer, en dehors de l’annonce de l’interdiction des portables, ont jouĂ© la carte du « tout sĂ©curitaire Â». Pour la CGT Éduc’action, la violence dans les Ă©tablissements n’est pas une fatalitĂ©. Une prĂ©sence humaine et adulte en nombre suffisant est indispensable : enseignant·es, non enseignant·es, personnels de santĂ© et sociaux, personnels de vie scolaire
.

Pourtant, le ministre de l’Éducation vient d’annoncer un plan de 3000 suppressions de postes dans les collĂšges, les lycĂ©es et les services administratifs.

L’Institution a la responsabilitĂ© de protĂ©ger ses agent.es. Elle doit mettre les moyens humains pour appliquer au mieux cette protection aux personnels et aux Ă©lĂšves.

L’autonomie accrue des Ă©tablissements a largement contribuĂ© Ă  laisser leur direction gĂ©rer seule ces faits de violence. La rĂ©ponse est souvent en deçà des attentes des collĂšgues puisque l’évaluation des chef·fes d’établissement par les rectorats les pousse Ă  minimiser les faits, Ă  ne pas faire de vagues. Se sentant ainsi lĂąché·es par leur hiĂ©rarchie et l’Institution, l’impact sur les collĂšgues et leur santĂ© psychique est dĂ©sastreux.

La CGT Éduc’action revendique :

  • des moyens humains supplĂ©mentaires afin de permettre aux Ă©lĂšves et aux personnels de travailler dans un climat serein ;
  • l’’intĂ©gration des lycĂ©es et lycĂ©es pro dans l’Éducation prioritaire ;
  • un accompagnement juridique et psychologique par l’Institution des collĂšgues ayant subi des agressions verbales ou physiques ;
  • un renforcement de la mĂ©decine prĂ©ventive pour prĂ©venir les risques psycho-sociaux ;
  • une meilleure prise en compte des CHSCT acadĂ©miques et dĂ©partementaux.

 

Montreuil, le 24 octobre 2018