Pour un plan d’urgence dans l’éducation, pour les postes, les salaires, l’amélioration des conditions de travail.
Publié le 13/09/2021 à 12:39

Appel à se mobiliser dès la rentrée, à se mettre en grève le 23 septembre et à préparer la mobilisation interprofessionnelle

L’Ecole a été soumise à rude épreuve et les personnels ont terminé l’année dans un état de fatigue rarement atteint.

La rentrĂ©e 2021 est de nouveau marquĂ©e par le manque d’anticipation et la confusion de la politique suivie face Ă  la poursuite de la crise sanitaire. Par ailleurs, alors que cette rentrĂ©e aurait nĂ©cessitĂ© la mise en place d’un plan d’urgence et la crĂ©ation massive de postes pour l’éducation dans un contexte qui a rendu plus compliquĂ©e la progression des apprentissages, le ministère poursuit une politique qui va Ă  rebours des besoins du service public :
– refus de crĂ©er un collectif budgĂ©taire pour la crĂ©ation de postes d’enseignant.es, de CPE, AED, AESH, de PsyEN, de RASED, de personnels administratifs, techniques, santĂ© et sociaux dans les Ă©coles, les Ă©tablissements et les services pour rĂ©pondre aux besoins et annuler les suppressions de postes notamment dans le 2d degrĂ© oĂą le dĂ©ploiement d’heures supplĂ©mentaires est une rĂ©ponse inadaptĂ©e
– publication de la circulaire de rentrĂ©e sans qu’aucune concertation prĂ©alable n’ait Ă©tĂ© organisĂ©e. De plus, son contenu relève davantage de la promotion de la politique ministĂ©rielle.

Encore une fois, le ministre est dans le déni de réalité en refusant de prendre les mesures nécessaires. Cette absence d’anticipation et de prise de décisions est irresponsable au regard des enjeux de gestion et de sortie de crise.
           Les annonces du Grenelle ont confirmĂ© qu’il n’y aurait pas de loi de programmation pluriannuelle. Un renoncement de plus qui ne rĂ©pond pas aux attentes salariales des personnels et en exclut la majoritĂ©. Au-delĂ  de la deuxième tranche de la prime d’attractivitĂ©, très insuffisante pour rattraper les retards, il est bien difficile de voir de quelconques perspectives de revalorisation pour les annĂ©es Ă  venir. Il est urgent d’augmenter les salaires de tous les personnels.

Nos organisations dĂ©noncent l’ensemble de ces mesures qui tournent le dos Ă  la prioritĂ© Ă  l’éducation et cherchent Ă  transformer en profondeur les mĂ©tiers dans le sens de contraintes supplĂ©mentaires sur les personnels : projet de crĂ©ation d’un emploi fonctionnel de directeur d’école et de hiĂ©rarchies intermĂ©diaires, pilotage par l’évaluation. Nous ne pouvons accepter de tels reculs.

Nos organisations refusent la généralisation du contrôle continu et demandent le rétablissement du baccalauréat national pour la session 2022, avec des épreuves nationales, terminales et anonymes.


Nos organisations appellent la profession à se mobiliser afin d’exiger un plan d’urgence pour le service public d’Education. Notre Ecole ne peut fonctionner sans moyens supplémentaires et sans personnels revalorisés et reconnus dans leurs expertises professionnelles.
Elles appellent les personnels à se réunir dès les premiers jours de la rentrée, y compris avec les parents d’élèves, pour lister les revendications et organiser les mobilisations nécessaires. Nos organisations soutiendront toutes ces actions qui doivent permettre de préparer une action nationale d’ampleur. Elles appellent les personnels à la grève le 23 septembre. Elles appelleront à poursuivre ces actions, en particulier dans le cadre d’une mobilisation interprofessionnelle.

Manifestation académique, Lille, 14h30, Porte de Paris

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