
L’Ă©cole de la confiance ! Paroles, paroles, Paroles !
Comment avoir confiance en un projet qui, dès le premier article, n’a pour but que de museler la parole des enseignants, leur interdisant toute critique sur l’institution ?
Comment avoir confiance également en un ministre qui masque la vérité ?
Comment expliquer que la suppression de 2650 postes annoncés dans le secondaire au niveau national soit présentée comme « une petite perte de postes » malgré une hausse de 32 000 élèves ? Il suffit simplement d’intégrer au calcul la hausse vertigineuse des heures supplémentaires équivalents à 2085 postes.
Voilà comment l’Éducation Nationale va soigner le pouvoir d’achat de ses enseignants, on remet au goût du jour le fameux « Travailler plus pour gagner plus », sans se soucier une seule seconde de la dégradation des conditions de travail des professeurs !
On nous annonce un budget en hausse de 850 millions. Cependant en y regardant de plus près, cela ne représente même pas les 1,7% d’inflation prévue : confondre valeur et volume, voilà comment présenter habillement les chiffres. Le budget est tout simplement en baisse.
Nos gouvernants n’ont toujours pas compris le message qui a Ă©tĂ© envoyĂ© par des les Français qui se mobilisent depuis 2 mois et par les mouvements « #pas de vague » et les stylos rouges dans notre profession.
La CGT et les organisations syndicales de enseignants ne sont pas dupes.
Jeudi 24 janvier, la CGT Éduc’action , la FSU ,Sud Éducation, et deux organisations lycéennes (UNL et FIDL) ont appelé les salariés de l’Éducation Nationale à se mobiliser pour faire entendre sur des revendications essentielles : salaires, conditions de travail et refus du tri-social avec les réformes du Lycée général et du Lycée Professionnel, de parcours-sup.
Malgré une communication particulièrement soignée, la politique mise en place n’a pour but que de diminuer drastiquement le nombre d’enseignants afin de respecter la promesse de campagne : supprimer 50 000 fonctionnaires d’Etat en 5 ans.
Ces suppressions on un effet direct sur le mouvement inter-acadĂ©mique ! Elles limitent le nombre de places disponibles offertes aux collègues voulant obtenir une mutation. Ces suppressions n’incitent pas non plus les collègues Ă ĂŞtre optimsites et Ă demander leur mouvement, ils ont trop peur d’ĂŞtre victimes d’une mesure de carte colaire pour l’annĂ©e suivante.
Optimisme et confiance ! Comment envisager les futures CAPA mouvement inter-académique avec optimisme et confiance alors que le gouvernement agite des menaces
sur la bonne tenue des futurs mouvement inter-acadĂ©mique dans l’Education Nationale. Le ministère de l’action et des comptes publics avait prĂ©sentĂ© le 25 mai 2018 aux organisations syndicales de la Fonction publique, un document intitulĂ© « dĂ©finir un nouveau modèle de dialogue social dans la fonction publique ». Ce document annonce ni plus ni moins que la suppression des CAPA pour traiter le mouvement inter-acadĂ©mique mais pas seulement. Nous ne sommes toujours pas assurĂ©s Ă l’heure oĂą l’on parle, de l’abandon de ce projet. Cela revient Ă supprimer le contrĂ´le qu’exerce la profession, par l’intermĂ©diaire de ses Ă©lus, sur les diffĂ©rentes opĂ©rations de carrière, contrĂ´le garantissant ainsi transparence et Ă©quitĂ©. En attaquant le paritarisme, ce gouvernement attaque, une fois de plus, les droits des personnels, en ouvrant la porte Ă l’arbitraire et l’opacitĂ©. Nous souhaitons aussi bon courage aux services du Rectorat qui vont devoir faire face Ă de nombreux appels des collègues dont nous ( les Organisations syndicales) nous occupons Ă chaque opĂ©ration de mouvement.
Le ministre et le gouvernement nous promettaient un « nouveau monde » avec plus d’horizontalitĂ© et de transparence, en rĂ©alitĂ© c’est toujours plus de verticalitĂ© et d’opacitĂ©.
Rapport de faute d’orthographe
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