Déclaration CGT à la CAPA des Certifiés sur le barème du mouvement inter-académique et bilan
Publié le 31/01/2019 à 16:36

 

 

 

L’école de la confiance ! Paroles, paroles, Paroles !

Comment avoir confiance en un projet qui, dès le premier article, n’a pour but que de museler la parole des enseignants, leur interdisant toute critique sur l’institution ?

Comment avoir confiance également en un ministre qui masque la vérité ?

Comment expliquer que la suppression de 2650 postes annoncés dans le secondaire au niveau national soit présentée comme « une petite perte de postes » malgré une hausse de 32 000 élèves ? Il suffit simplement d’intégrer au calcul la hausse vertigineuse des heures supplémentaires équivalents à 2085 postes.

Voilà comment l’Éducation Nationale va soigner le pouvoir d’achat de ses enseignants, on remet au goût du jour le fameux « Travailler plus pour gagner plus », sans se soucier une seule seconde de la dégradation des conditions de travail des professeurs !

On nous annonce un budget en hausse de 850 millions. Cependant en y regardant de plus près, cela ne représente même pas les 1,7% d’inflation prévue : confondre valeur et volume, voilà comment présenter habillement les chiffres. Le budget est tout simplement en baisse.

 

Nos gouvernants n’ont toujours pas compris le message qui a été envoyé par des les Français qui se mobilisent depuis 2 mois et par les mouvements « #pas de vague » et les stylos rouges dans notre profession.

 

La CGT et les organisations syndicales de enseignants ne sont pas dupes.

Jeudi 24 janvier, la CGT Éduc’action , la FSU ,Sud Éducation, et deux organisations lycéennes (UNL et FIDL) ont appelé les salariés de l’Éducation Nationale à se mobiliser pour  faire entendre sur des revendications essentielles : salaires, conditions de travail et refus du tri-social avec les réformes du Lycée général et du Lycée Professionnel, de parcours-sup.

 

Malgré une communication particulièrement soignée, la politique mise en place n’a pour but que de diminuer drastiquement le nombre d’enseignants afin de respecter la promesse de campagne : supprimer 50 000 fonctionnaires d’Etat en 5 ans.

Ces suppressions on un effet direct sur le mouvement inter-académique ! Elles limitent le nombre de places disponibles offertes aux collègues voulant obtenir une mutation. Ces suppressions n’incitent pas non plus les collègues à  être optimsites et à demander leur mouvement, ils ont trop peur d’être victimes d’une mesure de carte colaire pour l’année suivante.

 

Optimisme et confiance ! Comment envisager les futures CAPA mouvement inter-académique avec optimisme et confiance alors que le gouvernement agite des menaces

sur la bonne tenue des futurs mouvement inter-académique dans l’Education Nationale. Le ministère de l’action et des comptes publics avait présenté le 25 mai 2018 aux organisations syndicales de la Fonction publique, un document intitulé « définir un nouveau modèle de dialogue social dans la fonction publique ». Ce document annonce ni plus ni moins que la suppression des CAPA pour traiter le mouvement inter-académique mais pas seulement. Nous ne sommes toujours pas assurés à l’heure où l’on parle, de l’abandon de ce projet. Cela revient à supprimer le contrôle qu’exerce la profession, par l’intermédiaire de ses élus, sur les différentes opérations de carrière, contrôle garantissant ainsi transparence et équité. En attaquant le paritarisme, ce gouvernement attaque, une fois de plus, les droits des personnels, en ouvrant la porte à l’arbitraire et l’opacité. Nous souhaitons aussi bon courage aux services du Rectorat qui vont devoir faire face à de nombreux appels des collègues dont nous ( les Organisations syndicales) nous occupons à chaque opération de mouvement.

 

Le ministre et le gouvernement nous promettaient un « nouveau monde »  avec plus d’horizontalité et de transparence, en réalité c’est toujours plus de verticalité et d’opacité.