
La rĂ©forme du PPCR est loin d’ĂŞtre la grande rĂ©forme que les enseignants attendaient en terme de rĂ©munĂ©ration. Avec l’instauration des nouvelles grilles d’avancement, un jeune entre toujours dans la carrière avec une rĂ©munĂ©ration brute Ă©gale Ă 1,2 fois le SMIC actuel.
Les mesures PPCR de revalorisation indiciaire sont loin du compte. Les enseignants français restent parmi les plus mal payés d’Europe selon les chiffres de l’OCDE.
La CGT revendique d’une part un rattrapage salarial immédiat pour tous, de 400 € net, soit l’équivalent de 90 points d’indice ; d’autre part une grille des salaires revalorisée avec un début de 1er échelon pour nos catégories commençant à deux fois le SMIC actuel.
La journĂ©e de grève et de manifestation de demain Ă l’appel des syndicats CGT Educ’Action, FSU, SUD et les diffĂ©rentes mobilisations en cours (stylos rouges par exemple auxquels la CGT apporte son soutien) sonnent comme un avertissement ! La coupe est pleine, les enseignants ne veulent plus ĂŞtre mĂ©prisĂ©s. Ils ont pris conscience qu’ils sont très mal payĂ©s.
Bien plus, beaucoup d’ enseignants supportent de moins en moins les pratiques managĂ©riales introduites dans l’Education Nationale par le biais du système des rendez-vous de carrière. Certes, le système prĂ©cĂ©dent d’inspection et de notation Ă©tait lui aussi injuste, mais les nouvelles Ă©valuations ne rĂ©pondent pas davantage Ă un objectif d’amĂ©lioration de nos compĂ©tences professionnelles !
L’évaluation n’est pas lĂ pour aider un collègue Ă progresser dans sa pratique, mais pour sa «carrière» et l’«apprĂ©ciation» de sa «valeur». Notre rĂ©munĂ©ration n’est pas le «prix» de notre «valeur», mais simplement ce qu’il nous faut pour bien faire notre travail. L’évaluation devrait simplement permettre de mieux travailler, de progresser dans nos pratiques. Le fait que le Ministère de l’Education Nationale laisse ceux qui dĂ©butent près de dix ans sans aucun «accompagnement» souligne Ă quel point l’objectif n’est pas d’ aider les agents dans leur pratique professionnelle, mais bien de les manager.
De plus, le sentiment d’arbitraire dans l’apprĂ©ciation finale demeure parmi nos collègues, difficile pour beaucoup de comprendre pourquoi des agents qui ont reçu un avis identique de l’inspecteur et du chef d’Ă©tablissement n’ont pas la mĂŞme apprĂ©ciation du Recteur au final. Ces remarques sont nombreuses dans les salles des professeurs.
Pour ce qui concerne la CAPA de ce jour, nous n’avons Ă traiter que 17 cas de contestation d’avis PPCR. Cela peut sembler peu. En rĂ©alitĂ©, beaucoup de collègues ne maĂ®trisent pas encore un système complexe et nouveau et se rĂ©signent.
Les motivations des collègues demandant la rĂ©vision de leur apprĂ©ciation reposent souvent sur le sentiment d’inadĂ©quation entre les apprĂ©ciations des items et l’apprĂ©ciation finale du chef d’Ă©tablissement, de l’inspecteur et Ă fortiori du recteur.
Pour toutes ces raisons, nous rappelons la position de la CGT sur le principe de l’avancement d’échelon, ou de grade, lié à l’évaluation professionnelle de l’agent : Nous revendiquons une déconnexion totale de la rémunération avec l’évaluation, comme c’est le cas pour certains corps de ce ministère, en particulier celui des personnels de direction. Nous revendiquons une carrière basée sur 30 ans, pour tous les titulaires, avec un seul grade de 14 échelons et un avancement uniforme, dont les premiers échelons seraient accélérés, ce qui permettrait la suppression de la hors classe et de la classe exceptionnelle.
Rapport de faute d’orthographe
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