Situation sanitaire dans notre académie.
Publié le 30/03/2021 à 10:00

Chers – chères camarades,


Chacun connaĂ®t la situation difficile sur le plan sanitaire que nous traversons dans le pays, et dans notre acadĂ©mie en particulier, avec deux dĂ©partements qui dĂ©passent aujourd’hui le taux d’incidence moyen de 500 pour 100 000, ce qui n’Ă©tait plus arrivĂ© depuis dĂ©but novembre. 
La situation est pire, on le sait, dans certains territoires d’Ile de France et nous sommes peut-ĂŞtre Ă  quelques jours de nouvelles annonces d’Emmanuel Macron: l’idĂ©e d’un confinement strict revient dans l’air.
Vendredi soir, Jean-Michel Blanquer a annoncĂ© une modification du protocole face aux cas covid et face aux questions que nous avons reçu aujourd’hui Ă  ce propos nous voudrions vous indiquer le texte exact qui fait foi dĂ©sormais (cf. la FAQ ministĂ©rielle mis Ă  jour au 27 mars) – voir aussi le doc en pièce jointe.


NOUVEAUTE :

A compter du 27 mars, dans les départements faisant l’objet de mesures renforcées la survenue d’un cas confirmé parmi les élèves entraîne systématiquement la fermeture de la classe à laquelle appartient l’élève pour une durée de 7 jours.

Cette règle s’applique pour tout élève déclaré cas positif par ses responsables légaux à compter du 27 mars. Les élèves cas positifs sont isolés pour une durée minimale de 10 jours (pour les cas symptomatiques à partir de la date des premiers symptômes ; pour les cas asymptomatiques à partir de la date du prélèvement).
Tous les autres élèves de la classe seront considérés comme contact à risque et les mesures décrites ci-dessous pour les contacts à risque leur sont applicables.
En particulier, à l’issue de la période de fermeture, les responsables légaux des élèves de plus de 6 ans devront attester sur l’honneur de la réalisation d’un test par l’élève et du résultat négatif de celui-ci. En l’absence d’une telle attestation, l’éviction scolaire de l’élève sera maintenue jusqu’à la production de cette attestation ou à défaut pour une durée maximale de 14 jours.


Rappels:
Pour les cas contacts :


Pages 22-23: Pour les élèves en école maternelle Les enfants de moins de 6 ans ne sont pas concernés par la réalisation d’un test. Le retour à l’école pourra intervenir dans les délais suivants :

• Pour les contacts à risque hors foyer, après 7 jours d’isolement à compter du dernier contact avec le cas confirmé en l’absence de symptômes évocateurs de la Covid-19.

• Pour les contacts à risque du foyer, après 7 jours en l’absence de symptômes évocateurs de la Covid-19 après la guérison du cas confirmé (10 jours après l’apparition des symptômes ou 10 jours après le prélèvement positif pour les cas asymptomatiques) soit après 17 jours.Le retour à l’école ou à l’établissement se fait, sous réserve de la poursuite du respect strict des mesures barrières pendant une période de 7 jours.


Pour les personnels, les élèves en école élémentaire, les collégiens et les lycéens
Les personnels et les élèves identifiés comme contacts à risque doivent immédiatement réaliser un test antigénique, afin de pouvoir déclencher sans attendre le contact-tracing en cas de positivité. Un résultat négatif ne lève pas la mesure de quarantaine de la personne contact.

• Pour les contacts à risque hors foyer, la mesure de quarantaine prend fin en cas de résultat de test négatif (antigénique ou RT-PCR) réalisé à 7 jours après le dernier contact avec le cas confirmé et en l’absence de symptômes évocateurs de la Covid-19. En l’absence de test à J7, la quarantaine est prolongée jusqu’à J14.

• Pour les contacts à risque du foyer, la mesure de quarantaine prend fin en cas de résultat de test négatif (antigénique ou RT-PCR) réalisé 7 jours après la guérison du cas confirmé (soit à J17) et en l’absence de symptômes évocateurs de la Covid-19.Les responsables légaux des élèves doivent attester sur l’honneur de la réalisation du test et du résultat négatif de celui-ci. En l’absence d’une telle attestation, l’éviction scolaire est maintenue jusqu’à sa production et pour une durée maximale de 14 jours pour les contacts à risque hors foyer et 24 jours pour les contacts à risque au sein du foyer.Si l’élève ou le personnel fait l’objet d’un test positif, il se conforme aux prescriptions relatives aux cas confirmés.Le retour à l’école ou à l’établissement se fait, sous réserve de la poursuite du respect strict des mesures barrières et du port rigoureux du masque pendant une période de 7 jours.


Enfin, rappelons quelle doit ĂŞtre l’attitude des directeurs et chefs d’Ă©tablissement:
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Les responsables lĂ©gaux ou les personnels sont-ils informĂ©s s’il y a un ou des « cas confirmĂ©s » au sein de leur Ă©cole ou Ă©tablissement scolaire ?Oui.  Il appartient au directeur d’école ou au chef d’établissement de prĂ©venir les personnels et les responsables lĂ©gaux, que suite Ă  un cas confirmĂ© dans l’école/Ă©tablissement :

• soit leur enfant ou le personnel est susceptible d’être contact à risque et que par mesure de précaution il ne doit pas venir dans l’établissement jusqu’à la validation par l’ARS;

• soit leur enfant ou le personnel n’est pas identifié comme contact à risque à ce stade malgré la présence d’un cas à l’école ou dans l’établissement.Après validation par l’ARS, le directeur d’école ou le chef d’établissement indique aux personnels ou responsables légaux des élèves s’ils sont ou non identifiés comme contacts à risque. Si le personnel ou l’élève n’est pas contact à risque, il revient dans l’école ou l’établissement scolaire.


Notre analyse


La fermeture au 1er cas a entraĂ®nĂ© Ă©normĂ©ment de fermetures dès ce lundi. Cela peut donner l’impression que JM Blanquer – sous la pression – a enfin pris des mesures Ă©nergiques…. Mais ce n’est que rĂ©agir aux Ă©vĂ©nements, ce n’est pas les anticiper ni les Ă©viter.
Ce que nous demandons notamment depuis des semaines, c’est  le passage en demi-jauge  dès qu’un seuil de diffusion du virus est atteint en population gĂ©nĂ©rale. Peut-on imaginer que certains  lycĂ©es  viennent tout juste, ce lundi 29 mars, de mettre en place un fonctionnement en demi-jauge…. pourtant autorisĂ© pour les lycĂ©es depuis dĂ©but novembre ?? Et mĂŞme rendus obligatoires depuis le 20 mars ! …. mais certains mettent encore plus d’une semaine pour rĂ©flĂ©chir et « mettre en place ».
Quant aux  collèges… nous n’avançons pas sur le sujet. Les collèges en sont encore Ă  monter des dossiers Ă  envoyer au DASEN et Ă  attendre leur feu vert ! Alors qu’on a vu, pour les zones de Dunkerque et de la Flandre IntĂ©rieure qu’une simple dĂ©cision de la DSDEN pouvait gĂ©nĂ©raliser cette mesure Ă   tous les collèges d’une zone !Aujourd’hui les taux d’incidence dans l’audomarois, dans le calaisis, dans le cambrĂ©sis, dans le douaisis mĂŞme, sont supĂ©rieurs Ă  ceux qu’ils Ă©taient en Flandre IntĂ©rieure quand la mesure a Ă©tĂ© Ă©dictĂ©e Ă  la veille de la rentrĂ©e…et il ne se passe rien !
Dans les Ă©coles primaires, on en est encore Ă  bricoler des rentrĂ©es Ă©chelonnĂ©es, alors que les personnels remplaçants rĂ©clamĂ©s depuis l’Ă©tĂ© dernier pour permettre lĂ -aussi, dans les zones les plus atteintes, des demi-jauges, se font attendre.
Nous ne connaissons, Ă  l’heure oĂą nous Ă©crivons, les mesures gouvernementales Ă  venir, qui doivent tenir compte, immanquablement, de l’Ă©tat du système hospitalier Ă  bout de souffle (le sous-investissement chronique, la suppression de milliers de lits ces dernières annĂ©es ayant des consĂ©quences dramatique visibles aujourd’hui). mais sans attendre, les autoritĂ©s acadĂ©miques doivent rĂ©agir.


Des mesures immédiates


La CGT estime que  l’Education nationale se doit de prendre des mesures immĂ©diates: 

– passage en demi-jauge systĂ©matique de TOUS les collèges de l’AcadĂ©mie;

– passage en demi-jauge de toutes les Ă©coles maternelles et Ă©lĂ©mentaires quand le taux d’incidence dĂ©passe les 750.


Si l’on veut parler de « mesures de freinage », alors ce sont de vrais mesures de freinage (qui doivent ĂŞtre accompagnĂ©es, bien sĂ»r, de mesures sur l’aĂ©ration obligatoire des locaux, de cantines adaptĂ©es, et de points d’eau et gels en quantitĂ©, le virus Ă©tant tout autant manuportĂ© qu’aĂ©roportĂ©).
Et si cela flambe davantage :  fermeture de toutes les Ă©coles et Ă©tablissements quand le taux d’incidence dĂ©passe les 1000 (comme hier Ă  Dunkerque, comme aujourd’hui dans une très large part de la Seine-Saint-Denis, comme demain dans certains secteurs de notre acadĂ©mie au point oĂą vont les choses).


Portons ces revendications dans toutes les rĂ©unions (prĂ©sentiels et distanciels) qui se tiennent ces jours-ci. 


Exigeons la transparence sur les cas Covid ! (cf. rappel du texte plus haut)
En cas de flambĂ©e locale importante, utilisons notre droit de retrait pour exiger une fermeture temporaire d’un Ă©tablissement !


En complément, la CGT exige :

– le dĂ©blocage, de la part des autoritĂ©s territoriales compĂ©tentes,  d’une aide d’urgence aux familles pour permettre de compenser la non prise de repas en cantine

– une campagne ciblĂ©e de tests dans chaque Ă©cole ou Ă©tablissement comptabilisant plusieurs classes en Ă©viction: fermeture par prĂ©caution en cas d’impossibilitĂ© de tester.


Merci de nous faire remonter toutes difficultĂ©s constatĂ©es.

Bien syndicalement,

William ROGER

secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral CGT Educ’Action 59-62

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