Face Ă la campagne de lâextrĂȘme droite, relayĂ©e par des grands mĂ©dias propriĂ©tĂ©s de milliardaires complaisants, nous voulons dire et redire des choses trĂšs simples.
– C’est un lycĂ©e de quartier populaire oĂč toutes les Ă©quipes ont Ă cĆur de faire le maximum pour des Ă©lĂšves qui sont contents d’y ĂȘtre.
– C’est le manque de moyens qui crĂ©e des tensions amenant Ă ces situations de violences :
1. Pas d’infirmiĂšres depuis la rentrĂ©e dans un lycĂ©e de plus de 1000 Ă©lĂšves ! Les malades pris en charge par les surveillants, des crises d’Ă©pilepsie gĂ©rĂ©e au mieux en l’absence de tout personnel mĂ©dical, une situation de crise permanente.
2. Des postes dâenseignants qui ne sont pas pourvus par le rectorat. Des Ă©lĂšves Ă qui il manque parfois 8h dans leur emploi du temps de la semaine et se retrouvent en salle de permanence Ă attendre.
3. La seule solution trouvĂ©e est dâaugmenter encore la charge de travail d’enseignants qui sont dĂ©jĂ surchargĂ©s, entre des classes trop nombreuses et des heures supplĂ©mentaires. Certains se retrouvent en Ă©puisement professionnel, craquent, tombent malades. Ce qui aggrave encore le manque de cours des Ă©lĂšves et les tensions dans les espaces communs.
4. C’est dans ce contexte que depuis un mois il y a eu 5 agressions physiques d’enseignantes. Ă chaque fois pour des motifs diffĂ©rents, disciplinaires. La derniĂšre agression a eu comme dĂ©clencheur le fait quâune Ă©lĂšve ait agressĂ© une enseignante qui lui faisait un rappel de la loi qui interdit le voile dans lâenceinte du LycĂ©e. Dans le contexte que nous vivons, la moindre tension, qui en temps normal se rĂšgle tranquillement, peut se transformer en un conflit, parfois violent.
5. Les personnels ont Ă chaque fois apportĂ© leur plein soutien, sans rĂ©serve, aux collĂšgues agressĂ©es. Ă chaque fois nous avons dĂ©noncĂ© les agressions, demandĂ© des sanctions fermes. Et Ă chaque fois nous avons dĂ©noncĂ© les manques de moyens qui mĂšnent Ă ces tensions et ne permettent pas d’empĂȘcher que cela se transforme en violences.
6. La rumeur, selon laquelle des enseignants auraient pris le parti de lâĂ©lĂšve qui a frappĂ© lâenseignante qui lui demandait dâenlever son voile, est un mensonge pur et simple.
7. Les moyens promis jeudi par la ministre de l’Ă©ducation sont deux infirmiĂšres et deux postes de surveillants. Câest la moindre des choses, mais nous attendons aussi des rĂ©ponses sur les postes d’enseignants non pourvus et les classes surchargĂ©es. Pour le moment il n’y a pas de rĂ©ponse.
8. Lâannonce de la suppression de 4000 postes dâenseignants pour l’annĂ©e prochaine est rĂ©voltante. Cela veut dire des conditions de travail toujours plus dĂ©gradĂ©es pour les Ă©lĂšves et les personnels, des situations de tensions qui vont se multiplier.
9. La campagne des mĂ©dias et des politiciens de droite et dâextrĂȘme droite aggrave encore les tensions. Mais ces gens-lĂ , qui ne disent jamais rien quand il manque des professeurs, des infirmiĂšres, des personnels, ont comme seul objectif de crĂ©er des divisions, chercher des boucs Ă©missaires, pour arriver au pouvoir.
Communiqué rédigé par la section CGT du lycée professionnel Sévigné de Tourcoing.