Vous le savez, le jeudi 5 dĂ©cembre est annoncĂ©e une grĂšve Ă l’appel de la quasi totalitĂ© des organisations syndicales des 3 Fonctions Publiques, quasi-unanimitĂ© car FO fait un peu bande Ă part (ce qui ne veut pas dire, d’ailleurs, que certains syndicats sectoriels, par exemple dans l’Education Nationale d’ailleurs, n’appellent pas aussi au 5).
L’objectif est une grĂšve massive, majoritaire, pour faire reculer le gouvernement et son ministre de la Fonction Publique Guillaume Kasbarian qui a annoncĂ©:
– le passage Ă 3 jours de carence en cas d’arrĂȘt maladie
– le passage du paiement des arrĂȘts maladie Ă 90% au lieu de 100% aujourd’hui
[voir en détail avec le calculateur CGT de pertes possibles : https://carence.cgtfonctionpublique.fr/]
– le non-versement de la GIPA (garantie individuelle de pouvoir d’achat), qui concerne essentiellement les personnes bloquĂ©es en sommet de grade
[voir en détail avec le calculateur CGT de pertes: https://gipaoupas.cgtfonctionpublique.fr/ ]
– le blocage de toute revalorisation salariale
Ces annonces s’inscrivent dans un contexte gouvernemental de cure d’austĂ©ritĂ© gĂ©nĂ©ralisĂ©e [60 milliards d’Ă©conomies budgĂ©taires dans le Projet de loi de finances 2025, dans sa version 1 rejetĂ©e Ă l’AssemblĂ©e], d’oĂč les annonces Ă©galement:
– sur la possibilitĂ© de suppression d’un jour fĂ©riĂ©
– sur les suppressions de postes massives (4 000 pour l’Education Nationale]
Rappelons, si cela est nĂ©cessaire que, selon un calcul du magazine Alternatives Economiques, ce sont en moyenne 80 milliards d’exonĂ©rations fiscales par an dont bĂ©nĂ©ficie le patronat…. tout cela pour officiellement « embaucher »… alors qu’en rĂ©alitĂ© c’est Ă un grand dĂ©graissage que nous assistons: les plans de licenciement se suivent dans le secteur privĂ© (Auchan, Arcelormittal avec la fermeture annoncĂ©e du site de Denain dans notre rĂ©gion, etc..)… mais les profits s’envollent ! 153,6 milliards d’euros de bĂ©nĂ©fices nets pour les entreprises cĂŽtĂ©s au CAC40 en 2023 (on a pas encore les chiffres 2024).
Il y a de la colĂšre dans les salles des profs, dans les bureaux, dans tous les services de l’Education Nationale, comme ailleurs dans les autres secteurs de la fonction publique. L »Attila » Kasbarian, qui a citĂ© Trump et son ministre de « l’efficacité » Elon Musk comme « modĂšles », n’y est pas pour rien et la CGT demande a minima sa dĂ©mission .
Il y a aussi toute la souffrance accumulĂ©e avec toutes les rĂ©formes sans queue ni tĂȘte qui nous tombent dessus dans l’Education.
La grĂšve du 5 dĂ©cembre doit ĂȘtre massive.
Si au soir ou au lendemain du 5 dĂ©cembre, il apparaĂźt que cela ne suffit pas pour faire reculer le gouvernement, alors les organisations syndicales de la Fonction Publique (qui se sont Ă nouveau rĂ©unies ce vendredi soir) annonceront une nouvelle date de mobilisation, qui devra ĂȘtre le point de dĂ©part d’un mouvement prolongĂ©.
Comme il faut tout prĂ©voir, la date du 10 dĂ©cembre est dĂ©ja arrĂȘtĂ© Ă l’interne des organisations syndicales, y compris FO. Il reste un point de dĂ©saccord puisque FO souhaite l’annoncer de suite, et non les autres organisations, Ă juste titre, afin de nous centrer dans l’immĂ©diat sur le 5 et afin que le 10 (et ses suites) apparaisse plus lĂ©gitime comme rĂ©ponse Ă une absence de rĂ©ponse du gouvernement.
A noter que dans le paysage des mobilisations syndicales, il y a – Ă partir du 11 au soir- les cheminots qui annoncent un mouvement devant durer; et le 12 qui sera un temps fort de mobilisations des salariĂ©s du privĂ© contre les plans du licenciement, Ă l’appel de la CGT. Il y aura ainsi une convergence qui va se construire.
Retrouvez ci-joint le communiquĂ© d’appel Ă la grĂšve, Ă diffuser massivement !