École sacrifiée !
Publié le 29/10/2020 à 8:03

Les annonces de Macron ce mercredi soir ont donc confirmĂ© ce qui filtrait dans la presse ces derniers jours, dans sa version la pire: un « confinement » qui porte mal son nom tellement les exceptions sont nombreuses dont l’Ă©cole qui reste ouverte, de la maternelle au lycĂ©e.
Nous avons rĂ©agi dès le discours fini par ce post sur la page Facebook de la CGT Educ’Action 59/62 qui traduit notre Ă©tat d’esprit:


École sacrifiée !Métro, boulot, hosto ?


Bien sĂ»r, Macron nous annonce que ce maintien de l’ouverture des Ă©coles, collèges, lycĂ©es se ferait dans le cadre d’un « protocole sanitaire renforcé »….. qui n’est toujours pas paru ce soir Ă  4 jours de la rentrĂ©e….
Nous savons aussi que – et cela depuis juillet – le « plan de continuitĂ© pĂ©dagogique » prĂ©voyait l’hypothèse d’une « circulation active » du virus, voire d’une « circulation très active », et que le recours au distanciel et la rĂ©duction physique des classes accueillis en prĂ©sentiel Ă©tait prĂ©vu dans ce cadre.

Voir ici :https://eduscol.education.fr/cid152893/rentree-scolaire-2020-plan-de-continuite-pedagogique.html


Par contre, à 4 jours de la rentrée, quid de la mise en œuvre de ce plan ? Comment ? Avec quels moyens ?
En rĂ©alitĂ©, rien n’est prĂŞt. Comment en serait-il autrement quand Macron commence son propos en indiquant ĂŞtre « surpris » par la violence de cette 2ème vague?Alors que son propre Conseil scientifique tirait la sonnette d’alarme depuis longtemps (première alerte dans un avis du 4 aoĂ»t, dĂ©claration indiquant « on va dans le mur » le 10 septembre, etc..). Chacun d’entre nous voit que rien n’a Ă©tĂ© anticipĂ©, que les hĂ´pitaux sont toujours sous-Ă©quipĂ©s, etc…..
Au 28 octobre en rĂ©alitĂ©, sur le plan de l’occupation des lits d’hĂ´pitaux et des lits de rĂ©animation, la situation est plus grave par rapport Ă  la situation du 16 mars ! Donc, plus encore qu’en mars, la nĂ©cessitĂ© d’un coup d’arrĂŞt pour stopper la propagation de l’Ă©pidĂ©mie s’impose. Mais au lieu de cela, ce sont des demi-mesures qui ont Ă©tĂ© annoncĂ©es ce mercredi soir ! Non seulement, nous personnels d’Éducation avons le sentiment d’ĂŞtre sacrifiĂ©s, mais de plus cela n’a pas de sens si l’on veut stopper la propagation du virus.
Le Ministère reçoit les organisations syndicales de l’Éducation ce jeudi: cette mĂ©thode visant Ă  fixer un cadre puis Ă  faire sembler d’Ă©couter ensuite est inacceptable.Il est certain que dans le cadre inacceptable de l’ouverture des Ă©coles dĂ©cidĂ©es en haut lieu, il ya des conditions minimales Ă  exiger pour reprendre le travail dans de telles conditions:- des groupes limitĂ©s d’Ă©lèves (pas plus de 15), dans des classes suffisamment grandes et aĂ©rĂ©es;- pas de double besogne prĂ©sentiel/distanciel pour les personnels- le passage en distanciel pour tous les collègues vulnĂ©rables au titre de la liste du dĂ©cret du 5 mai, qui a Ă©tĂ© rĂ©tabli suite Ă  la dĂ©cision du Conseil d’Etat du 15 octobre qui a cassĂ© la liste restrictive issue du dĂ©cret du 29 aoĂ»t (voir ici:https://www.service-public.fr/particuliers/actualites/A14380)- le tĂ©lĂ©travail le plus possible pour les personnels administratifs- des masques de qualitĂ© autre que les masques Dim et des masques chirurgicaux de type II pour tous les AESH en proximitĂ© directe avec les enfants- des masques gratuits pour tous les Ă©lèves dès 6 ans.- du gel Ă  disposition en tout lieu en quantitĂ© suffisante


Si ces conditions n’Ă©taient pas rĂ©unies, la question du droit de retrait collectif et/ou de la grève devrait ĂŞtre posĂ©e.


Bien syndicalement,

William ROGER

secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral CGT Educ’Action 59-62





Si vous avez trouvé une faute d’orthographe, veuillez nous en informer en sélectionnant le texte en question et en appuyant sur Ctrl + Entrée .