Chères et chers camarades,
Cette rentrée se fait dans un contexte dégradé. Les chiffres s’affolent: les taux d’incidence ont doublé en une semaine, atteignant 1200 cas / 100 000 en moyenne pour le Nord et 800 pour le Pas-de-Calais, avec un pic sur la MEL à 1350 cas / 100 000.
L’administration doit répondre au plus vite aux attentes des collègues, et à la lettre de la CGT Educ’Action 59-62 adressée à la Rectrice jeudi matin (dont vous trouverez un version destinée à l’affiche sur les panneaux syndicaux).
Le nouveau Protocole sanitaire (voir la FAQ Ministérielle en pièce jointe – aussi accessible ici – et l’affichette en pièce jointe sur les nouvelles règles d’isolement) n’est pas du tout à la hauteur de la situation.
La CGT l’a dit et répété, y compris au Ministère qui a reçu les organisations syndicales il y a quelques jours.
Se pose désormais la question de la réaction collective.
Des préavis de grève ont été déposés, à l’échelle nationale, par plusieurs organisations syndicales, pour ce 3 janvier et les jours suivants (tout le mois est couvert en réalité). Mais comme le dit un communiqué commun CGT-FSU-SUD-SNALC, cela ne vise qu’à soutenir (couvrir) « les actions engagées par les personnels ».
C’est le minimum, en effet, mais pour la CGT Educ’action 59-62, ce n’est pas suffisant: laisser l’initiative au « terrain » permet des réactions locales mais ne donne pas une visibilité d’ensemble.
C’est pourquoi nous appelons clairement à la grève.
Mais il faut la préparer, et penser la grève comme une date ultimatum : on fait grève à partir du moment où nos revendications n’ont pas été satisfaites à la date dite. C’est ce qu’explique le tract ci-joint.
Nous appelons les collègues à diffuser massivement à partir de ce lundi ce tract; à discuter de la grève (tenir aussi des RIS s’il est encore temps). Nous appelons les PE en école à déposer d’ores et déjà leur déclaration d’intention de faire grève pour le mardi 11 janvier.
Quid du « droit de retrait » ?
Nous avions beaucoup insisté, lors de rentrées scolaires précédentes placées aussi sous le signe du COVID, sur la question du droit de retrait pour « danger grave et imminent ». Question complexe, l’administration affirmant par avance que la situation sanitaire ne justifiait pas la définition d’un danger grave et imminent. Il y a pu avoir quelques utilisations, deci delà, du droit de retrait, mais pas de façon significative, et la plupart du temps – à la Toussaint 2020 – cela s’était traduit davantage par des débrayages, pas toujours sanctionné de prélèvement sur salaire quand c’était collectif (car les noms n’étaient pas remontés par l’administration).
Nous observons du coup la difficulté à utiliser dans ce contexte ce droit, et pensons qu’il est d’autant moins adapté à la situation aujourd’hui que le caractère de « danger grave et imminent » sera d’autant plus contesté par l’administration que d’une part la vaccination est une réalité (même si elle est très inégale, surtout chez les élèves), et que d’autre part le caractère « grave » d’Omicron semble moins marqué (même si ce n’est pas négligeable, loin s’en faut).
C’est pourquoi l’arme de la grève semble plus adaptée. Au demeurant, si des collègues souhaitaient poursuivre dans la voie d’un droit de retrait ( en particulier s’ils se sentent personnellement en danger ), qu’ils sachent qu’in fine un « droit de retrait » non validé par l’administration équivaut à un prélèvement d’un trentième, donc l’équivalent d’un jour de grève. Qu’ils sachent aussi que la CGT Educ’action se tiendra à leurs côtés pour défendre leur point de vue face à l’administration.
Merci pour vos retours, n’hésitez pas à nous questionner si nécessaire.
Bien syndicalement,
pour le bureau de la CGT Educ’Action 59-62,
William ROGER secrétaire général académique
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